- Karin TL
26 décembre 2019
Ce matin, coincée dans mon lit car mon corps me tyrannisait déjà, je me suis mise à penser aux traditionnels vœux de fin d’année... Aigrie par mes aïe et mes ouilles, j’imaginais le nombre de « bonne santé pour 2020 » que j’allais recevoir. Un goût d’amertume m’a envahie, une sorte de nausée, d’envie de crier m’a secouée ! « Ne m’écrivez pas ça ! Vous n’avez pas compris ? Ma santé ne sera jamais bonne ! Meilleure peut-être. Meilleure sans doute. Mais jamais bonne ! A moins d’un miracle de la recherche médicale... Alors oui, je sais que mon corps continuera parfois à me tyranniser comme aujourd’hui. Alors oui, je sais que je dois vivre avec. Au rythme de cette carcasse qui, aujourd’hui, ressemble à un meuble Ikéa sans mode d’emploi... Mais s’il vous plaît, ne me souhaitez pas une bonne santé pour la nouvelle année ! »
Les yeux humides, j’ai ouvert les volets de ma chambre. Un énorme rayon de soleil a séché mes larmes naissantes. Du soleil, du soleil... Vite un petit-dej, une douche et hop je vais aller dans le jardin donner à manger aux oiseaux du ciel, dire bonjour à mes plantes, prendre tranquillement les forces que m’offre la nature. Elle est pas belle ma vie en Thrombocytémie ? Oh que si !